Les bienfaits de la nature sur la santé sont nombreux. Avec des effets directs sur le fonctionnement physiologique, psychologique, cognitif, émotionnel, la nature a un impact réel sur notre façon d’être, notre façon de faire et notre façon d’appréhender les événements. De nombreuses études le démontrent et le nombre de publications concernant ce sujet a significativement évolué pour passer de 15 publications en 2017 à 26 publications en 2020. Ils s’agit là d’une démonstration de la reconnaissance de l’impact de la nature sur lla Santé.
Dans le contexte professionnel, la nature aussi un levier puissant pour prévenir et transformer les problématiques de stress et d’épuisement.
Les bienfaits physiologiques de l’interaction avec la nature qui sont établis (Grade A, preuve scientifique établie) sont nombreux.
Une méta-analyse* de 2017 avec 732 participants sur 20 études, montre que la pression artérielle est significativement réduite lors d’un court séjour en forêt par rapport à un environnement non forestier. Le séjour en forêt réduit aussi significativement la fréquence cardiaque.
Ces observations découlent d’un effet sur le système nerveux autonome.
En effet, des études de bonne qualité montrent que lors d’un séjour en forêt, une diminution de l’activité nerveuse sympathique (impliquée dans la réponse au stress) et une augmentation de l’activité nerveuse parasympathique (impliquée dans la relaxation) sont observées chez les participants.
Selon une autre méta-analyse** de 2019 sur 8 études avec 99 participants, le niveau de cortisol salivaire est significativement moins élevé chez les participants après un séjour en forêt par comparaison avec un séjour dans un environnement urbain, une autre indication d’une réduction du stress physiologique par l’intervention. Le cortisol, une hormone sécrétée par les glandes corticosurrénales, est un régulateur métabolique agissant sur plusieurs organes du corps humain et est impliqué dans la réponse au stress.
*source : Ideno et coll.
**source : Antonelli et coll.
● Réduction de la fréquence cardiaque
● Réduction de la pression artérielle
● Diminution de l’activité nerveuse sympathique
● Augmentation de l’activité nerveuse parasympathique
● Réduction des niveaux de cortisol (indicateur de stress)
Le seul bienfait psychologique de l’interaction avec la nature qui est bien établi (Grade A, preuve scientifique établie) est la réduction de l’anxiété.
Certaines études, considérées individuellement, suggèrent un effet favorable de la nature sur la dépression, mais il s’agit d’un effet beaucoup plus modeste que pour l’anxiété.
Parmi les quelques études bien menées sur l’association entre le contact avec la nature et la dépression, il y a cette étude australienne de 2016* qui démontre que le contact des participants avec la nature durant 30 minutes ou plus par semaine était associé à une diminution significative de 7 % de la dépression par comparaison aux participants qui avaient peu de contact avec la nature, c.-à-d. de 0 à 30 minutes par semaine. Cet effet favorable sur la dépression augmente avec la durée de l’exposition, jusqu’à 75 minutes par semaine.
*source : Shanahan et coll.
● Réduction de l’anxiété
● Sensation réparatrice (« perceived restorativeness »)
● Diminution de la dépression et d’émotions négatives,
● Amélioration de l’humeur,
● Augmentation de la vitalité, diminution de la fatigue.
Il y a relativement peu d’études sur les effets de l’interaction avec la nature sur la cognition, mais quelques-unes d’entre elles suggèrent différents effets favorables.
En 2019, une analyse des données provenant de 13 expériences, menées par ces chercheurs auprès de 528 participants et dirigée par Marc G. Berman de l’université de Chicago, montre que l’exposition à la nature a un effet bénéfique significatif sur la cognition, comparativement à l’exposition à un milieu urbain*.
Toutes les études incluses dans l’analyse utilisaient un protocole de type essai randomisé et contrôlé (ERC) et le même test cognitif (tâche d’empan de chiffres inversé) pour évaluer les effets sur l’attention et la mémoire de travail. L’amélioration de la performance cognitive était en grande partie indépendante des changements d’affects positifs ou négatifs, ce qui suggère que les mécanismes d’action impliqués devraient faire l’objet d’investigations futures.
source : Stenfors et Coll.
● Amélioration de la fonction cognitive,
● Restauration de l’attention,
● Réduction de la fatigue mentale et de la confusion.
L’interaction avec la nature a d’autres bienfaits au niveau social, spirituel et culturel, mais le niveau de preuve scientifique des publications sur ces aspects peut-être jugé plutôt faible (Grade C).
Par exemple, une étude d’observation réalisée aux Pays-Bas auprès de 10 089 résidents de ce pays a voulu savoir si les contacts sociaux ne pouvaient pas être un des facteurs expliquant les bienfaits de la nature sur la santé perçue (Maas et coll., 2009b). Après des ajustements pour prendre en compte les facteurs sociaux économiques et démographiques, les résultats indiquent que les résidents qui vivent dans un environnement où l’on retrouve moins d’espaces verts expérimentent davantage le sentiment de solitude et perçoivent un manque de soutien social. C’est un aspect intéressant, mais des études d’intervention seront requises pour établir si les contacts sociaux sont un facteur causal de l’effet favorable de la nature sur la santé perçue.
● Amélioration du bien-être spirituel,
● Renforcement de la cohésion sociale et du soutien social,
● Sensibilisation et comportement positif en matière d’environnement et de durabilité.
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Source : Les bienfaits de la nature sur la santé, rapport réalisé pour le compte de la Sépaq et livré en mars 2021